Le mot et l’image…

Par un subtil mélange de mots et d’images, certains textes littéraires se donnent à voir autant qu’ils se donnent à lire. Les images ainsi générées peuvent d’ailleurs prendre forme sans toutefois (ou pas toujours), exister sous une forme iconique. C’est ce que souligne Jonathan Rée : “Hearing is no more specifically temporal than seeing is specifically spatial, and the only puzzle, it would seem, is that such notions could ever have been considered a plausible basis for a theory of arts.” [1] Les images dans le texte peuvent ainsi être conçues comme la chair du texte, sa voix, et font voir pour mieux faire croire car « pour celui qui veut raconter, le problème est avant tout de faire voir, afin de mieux convaincre auditeur ou lecteur de sa véracité. » [2]

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« From Page to Stage » : Pensées Secrètes de David Lodge

©DELALANDE RAYMOND/SIPA

Si, dans un récit, les citations, les allusions (qu’elles soient explicites ou implicites) à d’autres textes littéraires sont du ressort de l’intertextualité, les références à d’autres media (filmique, théâtral, pictural…) sont, elles, du ressort de l’intermédialité. Une notion qui, selon André Gaudreault désigne : « les implications discursives de cette (…) interpénétration des médias (émergence de nouvelles formes de discours, de transmission et de réception des savoirs, mondialisation des enjeux de la création artistique, redéfinition des territoires culturels, etc.) » [1]

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