Therapy de David Lodge

A une époque où l’image prédomine, nombreux ont été ceux qui, après « la mort de l’Auteur », prédirent celle de l’écrit. Il semble pourtant qu’il n’en soit rien. Selon Umberto Eco, en effet :

« il n’est jamais arrivé dans l’histoire de l’humanité que l’introduction d’un moyen technologique ait supprimé tous les usages d’un moyen précédent. Tout comme la roue n’a jamais complètement remplacé la glissière, la photographie n’a pas ruiné la peinture, elle l’a éventuellement orientée vers d’autres directions […] Selon moi, l’augmentation des informations, même sur l’écran, n’aura pas d’incidence sur l’utilisation du livre mais, au contraire, la développera » [1]

En revanche, écrire et voir sont intrinsèquement liés, illustrant ainsi combien, comme le souligne David Lodge dans The Novelist at the Crossroads, l’art du romancier est un art de la persuasion : “effects achieved in order to persuade the reader to view experience in a certain way” (59).

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