“In my Life there was a Picture” : Ekphrasis dans Nice Work de David Lodge

« Qui ne sait décrire ne sait écrire […] décrire c’est peindre, et peindre, c’est former des images. » [1]

La co-présence de l’art, notamment la peinture, dans la littérature s’illustre par un jeu incessant entre texte et image, créant un espace sémantique où se nouent les enjeux de la représentation mais aussi plus largement ceux de la création. Soulignons d’ailleurs que le mot « peintre » peut définir non seulement un(e) artiste qui peint sur la toile mais également l’écrivain, l’orateur, qui peint par le discours.

Un extrait de Nice Work* de David Lodge, offre un parfait exemple des liens qui se tissent ainsi entre textuel et visuel, ou ce que Liliane Louvel nomme interpicturalité, c’est-à-dire les passages romanesques où « l’image est présente dans le texte, par effet de citation explicite, de plagiat, d’allusions, voire sous sa forme iconique, » [2] et, plus précisément ici, de mnémopicturalité (c’est-à-dire le souvenir d’une peinture).

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