“In my Life there was a Picture” : Ekphrasis dans Nice Work de David Lodge

« Qui ne sait décrire ne sait écrire […] décrire c’est peindre, et peindre, c’est former des images. » [1]

La co-présence de l’art, notamment la peinture, dans la littérature s’illustre par un jeu incessant entre texte et image, créant un espace sémantique où se nouent les enjeux de la représentation mais aussi plus largement ceux de la création. Soulignons d’ailleurs que le mot « peintre » peut définir non seulement un(e) artiste qui peint sur la toile mais également l’écrivain, l’orateur, qui peint par le discours.

Un extrait de Nice Work* de David Lodge, offre un parfait exemple des liens qui se tissent ainsi entre textuel et visuel, ou ce que Liliane Louvel nomme interpicturalité, c’est-à-dire les passages romanesques où « l’image est présente dans le texte, par effet de citation explicite, de plagiat, d’allusions, voire sous sa forme iconique, » [2] et, plus précisément ici, de mnémopicturalité (c’est-à-dire le souvenir d’une peinture).

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David Lodge et l’adaptation

Si l’on ne peut aborder l’œuvre de David Lodge en marge de ses travaux critiques, il est également intéressant de le faire en fonction des différents media qu’il utilise : adaptation filmique ou, plus récemment, adaptation théâtrale de ses propres romans (Secret Thoughts, 2011), l’engagement de l’auteur envers l’adaptation littéraire se fait, en effet, de plus en plus marqué.

Ce qui illustre en premier lieu un trait essentiel de son écriture : la définition d’une pratique artistique vue essentiellement comme moyen de communication envers un lectorat et un public qu’il souhaite le plus large possible. Si ce trait est déjà caractéristique de ses romans, de sa critique, il l’est également de son utilisation de différents supports fictionnels.

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« De la page à l’écran : Nice Work de David Lodge »

« Ecrire, c’est inventer des images.
Filmer, c’est écrire autrement »*

Le terme « itinéraire(s) » semble on ne peut plus approprié lorsqu’il s’agit d’aborder le roman Nice Work de David Lodge et son adaptation télévisuelle. C’est-à-dire non seulement le chemin parcouru lors du passage de l’écrit à l’écran mais également les nouveaux itinéraires de lecture, qui s’offrent au lecteur devenu spectateur. Ainsi, en choisissant d’adapter lui-même ce roman, l’écrivain ne se situe plus uniquement « à la croisée des chemins » (titre justement choisi par Marc Amfreville pour traduire le titre du célèbre essai lodgien « The Novelist at the Crossroads » mais aussi « à la croisée des media… »

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